Il était une fois, Mère Ségola qui nous avait promis le beurre et l’argent du beurre. Paysanne et mère de plusieurs enfants, originaire de la région Poitou-Charentes, cultivant le goût des choses simples, elle avait pourtant voulu se lancer dans la conquête des palais dorés de la capitale. De l’argent et de la croissance pour tous, du bonheur en tablettes de chocolat, de la bonne humeur dans les boîtes de camembert – pour ne pas dire de Vache qui rit – Mère Ségola se voulait généreuse, peut-être trop même. Eh oui, elle proposait que nous nous aimions les uns et les autres ou encore de voter en sa faveur pour aller courir dans les champs avec elle, tablier et pot de lait en main. Naïve, innocente et sure d’elle, rien ne lui faisait peur. Portée par une vague populaire mais délaissée par les siens, notamment Dominique, Laurent et François, Mère Ségola se dressa vaillamment contre ses détracteurs. Mais Frère Nico, preux chevalier, se dressa sur son chemin, prêt à livrer bataille contre tout ennemi, prêt
… Impériale Russie
En ce début du mois d’avril et après avoir passé quelques jours en Finlande, j’ai pris la route de la Russie pour me rendre à Saint-Pétersbourg et à Moscou pour près de deux semaines de vacances. Après avoir passé la frontière, visa russe en poche, ce qui frappe aux premiers abords c’est le peu d’importance laissée à l’environnement aux bords des routes russes : pneus usagés, anciens réfrigérateurs, bouteilles plastiques, et autres détritus en tout genre jonchent allègrement le bas côté. Passé le premier aperçu peu glorieux, la banlieue de Saint-Pétersbourg ressemble à une longue avenue où se dressent des immeubles d’une trentaine d’étages, souvenir d’une époque communiste pas si lointaine encore. Vient ensuite le cœur même de la ville, voulue par Pierre le Grand comme une ouverture sur l’Europe. C’est un fait Saint-Pétersbourg regorge d’Histoire. Par la quantité de monuments aux façades néo-classiques et des couleurs chatoyantes tout d’abord, et ensuite par la richesse et l’importance de ses musées – dont le célèbre Ermitage – où les œuvres des plus grands artistes ont élu
… L’emmerdement du dimanche
Le dimanche est le jour où tout être humain normalement constitué peut enfin prendre le temps de faire ce dont il a envie. Comme la plupart des magasins sont fermés, on ne peut généralement pas passer sa journée dehors, mis à part quelques exceptions comme les Champs-Élysées. Au mieux, on peut atterrir dans un cinéma à assister à la projection d’une bonne comédie romantique mielleuse ou d’un film d’auteur qui vous donne envie de vous jeter dans la Seine en sortant de la salle. Et comme si le dimanche n’était pas un jour suffisamment chiant comme ça, la télévision n’aide en rien, que ça soit sur M6 qui nous propose sa saga étalée sur 15 semaines, France 2 et Michel Drucker ou encore TF1 et Walker Texas Ranger. Heureusement, quelques chaînes du satellite et du câble nous offrent des programmes relevant un peu le niveau du paysage audiovisuel français dominical. Mis à part passer sa journée à glander devant la télévision, il ne reste pas plus d’options qui s’offrent à nous. A vrai dire
… Oh oui, menotte-moi et fais-moi mal
Il paraît que le sexe fait vendre. Ne soyons pas si vague, affirmons-le : c’est une certitude. Mais là où nos bonnes mentalités acceptent volontiers que notre esprit – voire autre chose – soit gentiment stimulé par des publicités tendancieuses, des propos un peu osés, voire des films pornographiques, il ne faut faire qu’un pas pour que certaines limites soi-disant morales viennent mettre un frein à la libéralisation des mœurs. Fraîchement arrivé en Suède au mois d’août, en train de zapper entre deux chaînes, je me suis retrouvé nez-à-nez avec un documentaire sur les relations sadomasochistes en plein dîner à une heure de grande écoute. J’entends déjà certains ragots qui murmurent « Mais voyons on sait que t’aimes te faire dominer espèce de salope« . Bon d’accord, je n’ai pas eu le réflexe de changer de chaîne – on va dire que la télécommande avait dû soudainement disparaître. Bien loin de moi l’idée de condamner ce genre de programmes où le ludique peut se mêler à l’éducatif, mais dans le cas présent, je dois
… Dépaysement total en Laponie
La Laponie, terre de tous les extrêmes que peut présenter la Terre. Juste quelques minutes de jour en plein hiver et juste quelques minutes de nuit en plein été. Des températures atteignant facilement les -15°C en plein soleil en hiver. Et pourtant, après avoir passé près de 22 heures dans un train de nuit, à partager mon compartiment couchette avec deux Allemands, Mattias et Joachim, deux Néerlandais, Bart et Dany, ainsi qu’un Suédois nommé Erik, nous sommes finalement tous arrivés à Kiruna. Ici nous attendait à Jukkasjärvi, l’Ice Hotel construit chaque hiver, réalisé entièrement de neige et de glace, où la température intérieure atteint tout de même 5°C quelque soit le temps extérieur. Après avoir déambulé dans les nombreuses suites et chambres que propose l’hôtel – moyennant environ 300 € la nuit si tu as vraiment envie de passer une nuit à te geler les fesses – l’Ice Bar s’est offert à nous avec la particularité de boire des cocktails – composés entre autre de vodka Absolut – dans des verres sculptés dans
… Le marketing de l’homo-érotisme
Le moins que l’on puisse dire c’est que Dolce & Gabbana ne laisse transparaître aucune ambiguïté quand à la sexualité de ses créateurs et encore moins face à la sexualité des consommateurs qu’elle vise. Même si les deux créateurs, à savoir Domenico Dolce et Stefano Gabbana, sont maintenant officiellement séparés, la marque n’en reste pas l’une des plus grandes marques de vêtements mondiales, habillant des célébrités telles que Madonna, Kylie Minogue ou encore Monica Bellucci. Lancée en 1985, Dolce & Gabbana citaient pour sources d’inspiration, Giorgio Armani pour son esprit de discipline, Coco Chanel pour ses idées révolutionnaires et enfin Jean-Paul Gaultier pour sa créativité. Plus de vingt ans plus tard, le pari risqué s’est transformé en l’une des maisons de couture les plus rentables de la planète : vêtements, lunettes, maillots de bain, montres, parfums, colliers, et bracelets signés du célèbre logo D&G se vendent sur tous les continents. Cette publicité, diffusée un samedi soir à 21 heures provoqua un scandale en Grande-Bretagne, pourtant réputée pour son pragmatisme. Néanmoins, l’équivalent du CSA français mit
… Différence innée ou acquise
Aujourd’hui la télévision suédoise diffusait un documentaire très intéressant sur l’origine de l’homosexualité. Car même si celle-ci a existé au sein de toute civilisation et à toute époque, sa perception a été de nombreuses fois l’objet de débats houleux et qui plus est, encore plus dans le cadre d’une élection présidentielle. La question demeure hautement délicate. Et pour comprendre la force des préjugés, il faut tout simplement remonter le temps. Il n’est pas pourtant pas nécessaire de se rendre à des siècles du nouveau millénaire. Avant même la Seconde Guerre Mondiale, lorsque Hitler arrive au pouvoir en 1933, il décide alors de purifier la race aryenne sous couvert de constats simples : les pédérastes nuisent à l’expansion démographique et sont féminisés, donc incapables de combattre et de défendre le Reich. Le régime nazi divise alors les homosexuels en deux groupes. D’un côté ceux dont la sexualité déviante serait innée et de l’autre côté, ceux sont la sexualité serait acquise donc « soignable ». Cette théorie appuyée sur des travaux médicaux d’avant-guerre avait eu pour conséquence
… Tu ne te marieras point
Il y a encore peu de temps, la laïcité était brandie dans tout conflit et plus particulièrement dans ceux opposant religion et État français. En effet, depuis 1905 l’Église et l’État français sont deux institutions séparées par la loi, où chacune ne peut – en théorie – ni contrôler, ni influencer l’autre. Encore récemment, l’État français a dû faire preuve de fermeté pour réussir à voter une loi interdisant le port de signes religieux dans tout établissement scolaire français et plus largement au sein de toute institution publique. Certains et certaines se sont alors élevés contre ce projet de loi « discriminatoire » qui selon eux briguaient leur liberté de religion et plus largement, leur liberté d’expression. Problème étant que la liberté reste justement quelque chose qui s’arrête à celle d’autrui. Mais la principale caractéristique que présentent beaucoup de Français est leur capacité à râler et à se plaindre à chaque fois qu’une nouvelle loi quelque peu restrictive, pour quelle que population que ce soit, est sur le point d’être appliquée. On s’en prend au
… Scène pastorale du galant Sud
Le Sud des États-Unis, cette terre où le coton est roi. Les plantations de riches maîtres se font concurrence, par le blanc de leurs murs, par le noir de leurs esclaves. Sous l’insatiable soleil et l’insoutenable chaleur, le coton est ramassé à la main, depuis l’aube jusqu’à l’aurore. Après être entré dans le domaine, une large allée dominée par d’imposants chênes mène à l’habitation principale. Petit à petit, apparaît le domaine, ses colonnes blanches et son fronton d’inspiration néo-classique. A l’abri, la maîtresse de la plantation est confortablement assise à l’ombre avec ses amies ; toutes agitent frénétiquement leur éventail pour tenter d’échapper à la chaleur écrasante. Transpirant sous le poids de leur crinoline, elles laissent le temps s’écouler paisiblement au rythme de diverses discussions. Une domestique noire se tient à disposition pour leur servir de l’eau fraîche accommodée de zestes de citron. L’ensemble des habitants de la plantation ne vit qu’au rythme d’une seule et unique chose : le coton. Sous le soleil accablant, il demande eau et soins, harassant encore et toujours plus
… La naissance d’une petite princesse
Après des semaines et des mois de questionnement continu et de paris lancés – non pas sur qui sera le prochain président de la République française – mais sur le sexe du futur bébé de ma belle-sœur, la réponse est arrivée le 17 décembre autour de midi. L’heureux écrivain en herbe de ce site est donc désormais tonton d’une deuxième nièce. Eléonor est née tranquillement, affichant des performances exceptionnelles de 4,05 kilogrammes pour 50 centimètres qui font d’elle une charmante petite fille. Ainsi se profile déjà le gentil tonton gay qui va s’amuser à jouer aux Barbie et à raconter les belles histoires de princesses à ses deux petites nièces. Après tout, je n’ai jamais senti que j’aimerais avoir des enfants alors autant profiter de deux nièces toujours prêtes à me sauter dessus et à faire des bêtises sur les conseils avisés de l’honorable tonton. Peut-être est-ce dû à ma relative « jeunesse » mais je ne me sens pas de taille à élever un ou plusieurs enfants. Premièrement, il y a une vision égoïste
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