Parlons honnêtement : le Danemark est un pays très lointain d’Örebro comparé à la Norvège. Pour rien au monde je ne reprendrais le bus pour aller à Copenhague tellement les longues heures passées assis dans un bus m’ont épuisé. Pour ne rien arranger la climatisation du bus est tombée en panne, laissant cinq bonnes heures avec du chauffage à la place de la climatisation. Tout le monde peut alors aisément comprendre comment je suis tombé malade en revenant de mon excursion. Pourtant, même si Copenhague n’a pas été une merveille à mes yeux, elle n’en a pas été une déception non plus. Il m’en reste un bon souvenir, ni extraordinaire, ni médiocre. Une bonne impression générale voilà tout. Logiquement, Copenhague, la capitale la plus méridionale de la Scandinavie ne possède pas le charme d’Helsinki, d’Oslo ou de Stockholm. Le Danemark reste beaucoup plus à catégoriser comme un pays d’Europe de l’Ouest qu’une nation scandinave. Alcool en vente libre, absence de consignes sur les bouteilles et canettes, moindres espaces verts font que sa capitale ressemble beaucoup plus à une ville moyenne française. Là où Copenhague décroche pourtant un énorme bon point concerne l’architecture de la ville, riche et colorée, offrant toujours un infime détail pouvant sauter à l’œil. Chaque façade est une œuvre à regarder, à contempler, à admirer.
Néanmoins il ne faudrait pas non plus oublier ses immenses musées tels le Statens Museum for Kunst ou encore le Nationalmuseet aux collections riches et époustouflantes tant par la qualité que par la quantité des œuvres présentées aux visiteurs. Qu’adviendrait-il aussi de cette ville sans sa célèbre litte havfrue, mieux connue sous le nom de Petite Sirène en français ? A vrai dire, l’endroit est surtout complètement envahi par les touristes chinois et japonais, se battant presque entre eux pour pouvoir prendre une photo en solitaire avec cette créature mi-femme mi-poisson. Même si ma maîtrise du chinois frôle le zéro absolu, deux femmes ont échangé quelques propos assez fleuris. Et crois-moi mieux vaut éviter une chinoise en furie si elle est déterminée à passer devant toi ! Par ailleurs, les Danois sont, en apparence, un peuple beaucoup plus ouvert et beaucoup plus souriant que leurs autres semblables scandinaves. Lorsque le thermomètre affiche 30°C sans complexe et que le soleil brille de toutes ses forces sur les canaux de la ville, les terrasses se retrouvent bondées, les bouteilles d’eau vides s’accumulent au fond des poubelles qui commencent à saturer et mes pieds souffrent dans mes tongs à force de parcourir la ville en long et en large. Et dire que j’ai failli partir avec un pull et des chaussures fermées.
De plus, la capitale du plus vieux royaume de la planète peut s’enorgueillir d’offrir un parc d’attractions en plein centre-ville – connu sous le nom de Tivoli – véritable havre de paix pour les petits et les grands, offrant montagnes russes, grande roue, spectacles et bien entendu barbe à papa ! Pour finir, le voyage vaut aussi le détour grâce à la traversée du pont Øresundsbron qui relie la Suède au Danemark qui joint Malmö à Copenhague. Depuis le milieu de l’édifice se dégage une vue sur les deux villes mais aussi sur la mer qui s’étend à perte de vue d’un côté comme de l’autre. Retraverser ce pont pour rentrer à Örebro fut un moment particulier. Une certaine nostalgie est apparue soudainement car c’est ainsi que s’achève la page où sont désormais inscrits tous ses formidables voyages que j’ai eu l’occasion d’effectuer grâce à cette année passée en Suède. J’ai eu la possibilité de découvrir des pays différents, des cultures et des mentalités éloignées de celles dans lesquelles j’ai grandi. Mais il me faut désormais faire un peu de ménage, remplir mes valises, rendre les clés de ma chambre et dire au revoir à ce pays qui m’a accueilli à bras ouverts pendant de longs mois et m’a offert tant d’opportunités. Quoiqu’il en soit de nouveaux défis m’attendent une fois revenu en France.