Après la Finlande et la Russie, place à la Norvège ! Ce pays à la nature sublime, aux paysages magnifiques et aux fjords majestueux. La Norvège est aussi la nation profitant d’un développement inouï grâce à l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières. Trônant fièrement à la première place du classement mondial par indice de développement humain, elle est aussi un des rares pays de la planète à ne plus avoir de dette extérieure, à connaître un chômage réduit à peau de chagrin et des comptes publics excédents de plus de cinq pour cent ! Le passage de la frontière norvégienne ne s’est pourtant pas produit sans encombre malgré la présence de la Norvège dans l’espace Schengen. Contrôle d’identité de rigueur, questions de bases et le petit Français peut enfin rentrer sur le territoire norvégien accompagné d’un sourire étincelant de l’officier des services d’immigration. Puis arrive Oslo, la capitale de ce pays aux quelques quatre millions et demis d’habitants qui ressemble étrangement à une ville américaine comme New York. Tournée vers la mer mais aussi vers la nature, dotée de gratte-ciel imposants, de centres commerciaux sur plusieurs étages, Oslo a tout d’une capitale dynamique, d’un pays riche où l’argent se doit de couler à flots. Près de douze euros pour six nuggets, des frites et une boisson dans un célèbre fast-food, soit deux fois plus en moyenne qu’en France : une journée à Oslo revient cher, mais difficile de ne pas succomber au charme de la capitale norvégienne.
Tout au long de la journée se sont succédées visites culturelles, flâneries dans les rues commerçantes et découverte de la ville. Du musée Edvard Munch, où est exposé le célèbre Cri jusqu’à l’institut des Prix Nobel et la Najsonalgalleriet, tout en passant par le Palais royal, l’Hôtel de ville ou encore les jardins de la Reine, la ville apparaît comme ses consœurs scandinaves – respectueuse de l’environnement – mais toujours en mouvement telles des villes de taille beaucoup plus importante comme Paris ou Londres. Cependant, à l’inverse de Stockholm ou Helsinki, Oslo est une ville beaucoup plus colorée et cosmopolite, avec son quartier de Grønland où être d’origine caucasienne vous laisse penser que vous êtes issu de la minorité ethnique ! Ce qui saute aussi à l’œil en arrivant dans cette ville est la richesse architecturale où le jaune côtoie le bleu, le rouge, le vert, l’orange et où les façades rivalisent de beauté et de détails les unes entre les autres. Les étalages de fruits et légumes des supermarchés sont aussi vibrants de couleurs et sont encore plus intéressants quand on réalise que les tomates et même les bananes sont produites en Norvège ; à huit euros le kilogramme de tomates, on comprend mieux le coût de la vie norvégienne, si on avait eu un peu tendance à l’oublier entre temps. Sans oublier près de dix euros pour sept cartes postales, bref vous l’aurez compris, n’emmenez pas votre porte-feuille en Norvège pour lui refaire une santé car c’est tout le contraire qui risque d’arriver.
En l’espace d’une journée et malgré un temps maussade, Oslo m’est apparu comme la plus belle ville scandinave que j’ai visitée jusqu’à présent. Néanmoins, ma prochaine visite de Copenhague risque fort de changer la donne face aux échos que j’ai entendus sur la capitale danoise. Le seul inconvénient à des capitales scandinaves reste leur taille bien modeste et que l’on en fait rapidement le tour. Reste cependant le charme de cette nature si proche et si respectée, où de véritables parcs et des forêts intactes font irruption en pleine ville tel Skansen à Stockholm ou Seurasaari à Helsinki. Dernier reproche à faire à la capitale norvégienne, l’arrivée dans la ville est assez contrastée, entre des travaux d’aménagements où le béton et l’acier règnent en maîtres face à l’archipel verdoyant vers lequel est tournée la ville. Pour finir, je tiens à préciser – au grand damne des écologistes passionnés – que j’ai dégusté de la viande de baleine dans le centre d’Oslo. Un résultat assez surprenant en bouche ; imaginez juste l’apparence d’une viande rouge comme du bœuf ou celle du thon rouge, mais rajoutez lui l’extrême tendresse et le fondant du poisson. En revanche, la baleine reste une viande assez grasse et un plat assez onéreux. Qu’importe, il s’agissait là d’une occasion unique que je peux rajouter à la viande de crocodile que l’on m’avait servi en Floride. Mais il est déjà temps de regarder vers d’autres horizons car le Danemark et Copenhague m’attendent !