L’année 2015 est en train de se terminer. On voudrait nous faire croire qu’elle fut extrêmement mauvaise, notamment à cause des terribles événements qui ont touché la capitale française, mais aussi à cause des multiples catastrophes, naturelles, économiques ou autres, que les médias se plaisent à passer en boucle. Et à mieux y regarder, je suis dubitatif devant un aspect commun à tous ces êtres humains qui refusent le changement. Le meilleur exemple se trouve dans les Français qui veulent que les choses changent, mais qui sont les premiers à gueuler, manifester et se plaindre quand elles ne sont plus les mêmes. Plus triste encore, cette cohorte de gens qui préfère le confort relatif d’une vie sécurisante, plutôt que le défi de l’inconnu. Combien de fois n’ai-je pas entendu Oh j’aimerais tellement partir à l’étranger pour voir un peu ce que ça pourrait m’apporter ! ou encore Si j’avais les couilles, je changerais de métier du jour au lendemain ! et même J’aimerais quitter mon mec mais je n’en ai pas la force ! Et les jours et les semaines passent et aucun changement à l’horizon. J’en arrive justement à ce que j’aime profondément dans mon parcours. C’est qu’il est totalement atypique. J’ai fait des études à un rythme assez bizarre, j’ai choisi de voir le monde, puis de travailler. Pour finalement reprendre des études, travailler encore mais pas en CDI et puis voyager encore un peu. Déconcertant et difficile à cerner : deux qualificatifs qui reviennent assez souvent dans la bouche de mes amis pour me décrire. Cependant, est-on vraiment épanoui dans une vie où l’on se lève pour aller bosser en métro, rester toute sa vie à un poste pépère pour finalement passer chaque soirée dans son canapé devant la télévision ? De même, se marier, avoir des enfants, crouler sous un crédit hypothécaire avant 30 ans ? Très peu pour moi. Les personnes avec qui j’ai le plus d’affinités sont justement celles qui sont aussi atypiques que moi. Celles qui n’ont pas peur de se remettre en question, de bouleverser leur manière de penser et de changer. Rien n’est figé dans la vie, nous le savons tous.
Le plus bel exemple est dans la nature elle-même qui nous apprend que rien n’est éternel. Le cycle des saisons avec ces arbres qui bourgeonnent au printemps, perdent leurs feuilles en automne, s’endorment en hiver et sèment leurs graines au fil du vent puis meurent après une vie bien remplie. Dès lors, pourquoi l’être humain devrait-il lutter contre le cours des choses et le changement ? Récemment, j’ai longuement réfléchi à ce que je voulais faire dans ma vie. Le bel été que nous avons eu m’a permis de lire plusieurs ouvrages, notamment de développement personnel, que je peux te recommander. J’avais besoin de changement, de remettre en cause certaines aspects de ma vie dont je venais de me rendre compte en 2015. Et plutôt que de remettre constamment à plus tard cette envie de nouveautés, pourquoi de pas l’appliquer directement ? L’une des mesures radicales a été d’acheter un vélo et de l’utiliser au maximum pour mes déplacements dans Paris. Puis est venu la volonté de faire plus attention aux produits que je consomme : moins de sucre, moins de gras, moins d’emballages, moins de viande, plus de fruits et légumes, plus de produits locaux. Ces changements ont provoqué des économies financières – forcément quand tu es à vélo, tu es moins tenté de dévaliser les magasins sachant qu’il faudra tout ramener sur ton dos – mais également la perte d’une dizaine de kilos bien superflus. Je me suis débarrassé de livres que je ne lirai plus et de vêtements que je ne portais pas. Et quelques mois plus tard, je n’ai pas cherché à remplir l’espace qui s’est libéré. Un autre changement dantesque a été d’ordre psychothérapique afin d’aborder un rapport difficile avec mon père depuis l’enfance. Comment apporter sainement de l’amour à un homme dans une relation amoureuse équilibrée ? Y a-t-il un rapport avec le fait qu’un père n’ait jamais réussi à te prendre dans ses bras pendant plus de 20 ans et cet incapacité à construire une relation amoureuse ? Ce travail semble porter petit à petit ses fruits. J’essaie de ne plus répéter ce modèle de relation, basé principalement sur le confort matériel et une communication extrêmement maladroite, et qui a fait fuir les hommes qui me plaisaient bien qu’ils aient été rares. A toi qui seras peut-être séduit par ce que j’ai à t’offrir de mon âme, j’aimerais prendre le temps de discuter, de te connaître, sur les bords de Seine, assis dans la pelouse du parc de Bercy à profiter du soleil ou à la terrasse d’un café pour essayer de deviner ta pensée rien qu’en te regardant dans les yeux.
Changer pour se sentir mieux. Changer pour être plus serein. Changer pour soi-même. Toi qui lis ces lignes, tu peux le faire aussi. Pas seulement une fois dans ta vie mais à chaque fois que tu en ressens le besoin. Le dernier changement en date concerne les cosmétiques avec un grand vent de nouveauté qui flotte dans ma salle de bain. Fini le gel douche et le shampooing liquide, aux innombrables flacons en plastique et bien souvent dommageables pour l’écosystème aquatique, même s’ils sont labellisés « bio ». Place au savon solide, bien plus pratique et plus économique. Concernant mes cheveux qui avaient bien du mal à rester propres plus de deux jours, ils connaissent une révolution avec un mélange de poudre de Shikakaï et de poudre de Bhringaraj. Les propriétés naturelles de ces plantes sont des plus miraculeuses. Terminé les cheveux fins, cassants, qui graissent trop rapidement. Au final, toutes ces transformations n’ont fait que renforcer l’idée que le changement peut faire du bien et doit avoir lieu, même au plus profond de soi-même. Pour finir, tu l’auras compris, alors que l’année 2015 se termine, je la considère comme une année clé de mon existence et mon bien-être. Avec deux voyages en Asie et en Amérique centrale qui ont provoqué de grandes modifications dans ma vie quotidienne. Oui, les excursions au bout du monde ou à côté de chez toi sont une opportunité unique pour changer une nouvelle fois la forme de ta pensée. N’aies pas peur de l’aventure, ni de découvrir perpétuellement le monde qui t’entoure. Envole-toi, sors des chemins battus et des routes toutes tracées qu’on voudrait t’imposer. Fais confiance au hasard et à la destinée. Même les échecs sont positifs. Ils permettent de réussir encore mieux, de te surpasser et de couronner de succès des buts que tu penses parfois inatteignables.