Il y a un peu plus de deux mois, je me suis rendu à Bruxelles pour la toute première fois de ma vie. Puis le cœur s’est épris d’un homme tendre et généreux ; et une visite en amena une autre puis une suivante. L’été arriva et l’heureux élu décida de m’emmener en voyage avec lui, d’abord quelques jours aux Pays-Bas. Flâner le long des canaux de Delft et d’Amsterdam ou bien encore découvrir la ville de la Haye ont été mon quotidien pendant plus de trois jours, la plupart du temps sous un soleil radieux. Mais une destination surprise de voyage pour une semaine se profilait déjà à l’horizon, sans que je ne connaisse ni le pays, et encore moins la ville. Malgré un secret farouchement gardé pendant de longues semaines, la gaffe arriva la veille du départ mais ne changea en rien le bonheur de partir à bord d’un avion, prêt à poser le pied sur le sol d’une nation d’Europe où je n’étais encore jamais allé : le Portugal. A part quelques vagues notions d’histoire de l’âge d’or portugais – cette époque où Vasco de Gama et Bartolomeu Dias découvrirent le contournement de l’Afrique par la voie maritime et ramenèrent la soie et les épices, tant prisées et si onéreuses en Europe – rien ne parvenait à mon esprit sur le Portugal. Impossible de citer un monument célèbre, un artiste connu ou encore un monarque passé. Ouvert à la découverte, je me suis surpris à apprécier un pays disposant d’une histoire riche et mouvementée, où certains joyaux survécurent tout de même au terrible tremblement de terre de Lisbonne en 1755.
Après avoir pris nos quartiers d’été dans un hôtel 4 étoiles nommé le Sana Lisboa, situé non loin des Champs-Élysées locaux, nous avons découvert la ville depuis le pont du 25 avril, jusqu’à la Tour de Belém, sans oublier le monastère de Jerónimos ou encore le château de São Jorge qui domine la plus haute colline de la ville et offre un fantastique panorama sur la capitale portugaise. Nous avons découvert les environs de Lisbonne, dans des villes et villages tels que Cascais, Estoril, Sintra, Queluz ou encore Setúbal où se dressent de magnifiques palais perchés au sommet de collines presque inaccessibles qui contrastent avec les plages de sable fin et les falaises où l’océan s’offre à perte de vue. Au final, ce pays dont je ne connaissais quasiment rien, a été une agréable surprise tant au niveau culturel que détente. Reste que bon nombre de bâtiments sont dans un très mauvais état général, même si les récents évènements internationaux que le Portugal a hébergés, tels l’Exposition Universelle en 1998 ou bien l’Euro de football en 2004, ont permis d’insuffler un vent de modernisme et de rénovations à grande échelle financées par l’Union européenne. Le pont et la tour Vasco de Gama contrastent avec élégance face aux restaurations des principaux sites classés Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Cette semaine au Portugal n’aurait sans doute pas eu la même saveur et n’aurait pas pris la même dimension si je ne l’avais pas passée avec le garçon qui occupe la plus belle place dans mon cœur. Ce voyage m’a permis de l’apprécier et de l’aimer encore plus qu’auparavant. Il me fait sourire en voyant sa difficulté à ouvrir les yeux le matin après la sonnerie du réveil et il me laisse s’évader sur un nuage lointain, au creux de ses bras, lorsqu’il est temps de rejoindre Morphée. Même s’il se trouve souvent pris aux quatre coins de la planète par son travail, qu’il soit à la Nouvelle-Orléans, à Madrid ou encore à Malte, je pense à lui, à cet homme qui fait battre mon cœur quotidiennement. Et un e-mail, un message ou un coup de téléphone de sa part me rappellent toujours cette attention qu’il sait m’accorder avec tendresse. Et il suffit de quelques secondes, qu’elles soient passées à la terrasse d’un restaurant à Lisbonne, au détour d’une conversation à Bruxelles ou encore avant de s’endormir à la Haye, pour que deux regards se croisent. Et comprendre instantanément à quel point chacun tient à l’autre. Seize jours, quinze nuits, trois pays, des milliers de kilomètres parcourus en TGV, en voiture, en avion, en bus, en tramway ou même à pied, et toujours le même sentiment depuis ce premier week-end passé à Bruxelles mi-mai : I’m such in love with him.